MutAtIon : quand le numérique transforme les
métiers et la formation tout au long de la vie
Yverdon-les-Bains du 20 au 22 avril 2026
Les critères de sélection sont « ouverts » et ne souhaitent pas enfermer les retours d’expériences proposés dans « l’innovation » mais s’attacheront plutôt à envisager une dynamique de classe, un renouvellement pédagogique ou un entrainement/impact au niveau de l’enseignement et/ou de l’institution de formation professionnel et tertiaire.
Soumettre au minimum, une page écrite et rédigée au format numérique (.doc ou autre format texte) présentant votre atelier et retour d’expérience, en lien avec le thème de cette édition. Vous pouvez proposer plusieurs sujets d’ateliers (pour l’espace FabCamp ou l’espace ExplorCamp) sur les trois sessions d’Explorcamps et les deux sessions de FabCamps.
Décryptage du thème
La place du numérique dans notre société est aujourd’hui incontournable, nécessitant une bonne connaissance de ses usages ainsi qu’une capacité à comprendre les enjeux sociaux et culturels liés. Son influence, et notamment celle de l’Intelligence Artificielle (IA), entraînent des mutAtIons majeures du monde professionnel et de la formation. En conséquence, il s’agit de s’intéresser à ces évolutions à travers deux perspectives. La première s’intéresse aux mutations liées à la place du numérique dans les différents corps de métiers (enseignant·e·s et formateur·trice·s, ingénieur·e·s, économistes, développeur·euse·s, etc.) et la seconde interroge la posture des professionnels face à leur métier en mutation et par rapport à leur formation tout au long de la vie.
À l’ère des intelligences artificielles génératives (IAG), et de leur démocratisation depuis plusieurs années dans toutes les sphères de la société, il est aujourd’hui possible de se questionner par rapport à la nature même des métiers et à leur définition. Comment l’ia, ou simplement le numérique, modifie certains métiers ? Et quelles sont les mutations professionnelles les plus importantes, surprenantes, indispensables, voire regrettables ? Existe-t-il des savoirs-faire ou des savoirs-être que le numérique ne saurait remplacer, accompagner, bonifier ? Par exemple, alors que les IAG permettent de disposer en quelques prompts d’un code à appliquer pour faire de la programmation, on est en droit de se questionner sur l’importance pour un·e ingénieur·e de poursuivre l’apprentissage du code informatique. Où se situe donc la maîtrise nécessaire dans les savoir-faire aujourd’hui ? Cela entraîne d’autres questionnements, proches des apprentissages fondamentaux. Doit-on (ou peut-on) aujourd’hui se passer de certains gestes historiquement et culturellement fondamentaux ? A l’instar de l’écriture ? Quels nouveaux gestes doit-on créer ?
Ce contexte n’est pas sans conséquences sur la formation, car il amène parfois les étudiant·e·s à se questionner par rapport à leur futur rôle et perspectives professionnelles et les détourne de certain parcours de formation (Hassankhani et al., 2024).
Qu’est-ce que la formation professionnelle et tertiaire à l’ère du numérique ? Comment former les étudiant·e·s et les futur·es professionnel·les?Dans ce monde professionnel en constante mutation, la formation initiale ne suffit plus à garantir la pérennité des compétences et des carrières. L’obsolescence rapide des savoirs et des outils impose aux professionnels de tous secteurs une adaptation continue. Ce contexte interroge l’évolution des savoirs et des contenus, mais également les modalités, les processus d’évaluation et de certification.
En effet, le numérique, par son rythme effréné d’innovation, bouleverse les métiers, modifie les pratiques et exige un changement de posture également vis-à-vis de la formation et de l’apprentissage. La formation continue devient alors une nécessité stratégique autant qu’un impératif éthique. Elle s’intègre dans le concept plus large de formation tout au long de la vie ou lifelong learning (Collins, 1998 ; Duke, 2001 ; Elfert, 2018) qui englobe toutes les formes d’apprentissages (formels, informels, personnels ou professionnels).
Ce processus n’est plus linéaire ni cloisonné : il s’adapte aux transitions professionnelles, aux mobilités, aux changements organisationnels et technologiques. Ainsi, se former ne relève pas d’une démarche ponctuelle, mais d’un engagement durable nécessaire. En d’autres termes, cela revient à accepter que les métiers évoluent, que les compétences se transforment, et que l’expertise ne se construit pas une fois pour toutes, mais se cultive dans le temps. Ce changement de posture nécessite aussi une évolution des dispositifs de formation : plus souples, plus contextualisés, plus proches des situations de travail… A cet égard, comment se positionnent les employeur·euse·s et instituts de formation dans ce contexte particulier ?
Références
Collins, M. (1998). Critical perspectives and new beginnings: Reframing the discourse on lifelong learning. In J. Holford, C. Griffin, & P. Jarvis (Eds.), International perspectives on lifelong learning (pp.44–55). London, England: Kogan Page.
Duke, C. (2001). Lifelong learning and ter8ary education: The learning university revisited. In D. Aspin, J. Chapman, M. Hatton, & Y. Sawano (Eds.), International handbook of lifelong learning (pp.01–528). Dordrecht, The Netherlands: Kluwer Academic.
Elfert, M. (2018). UNESCOʼs utopia of lifelong learning: An intellectual history. London, England: Routledge.
Hassankhani, A., Amoukhteh, M., Valizadeh, P., Jannatdoust, P., Sabeghi, P., & Gholamrezanezhad, A. (2024). Radiology as a Specialty in the Era of Artificial Intelligence: A Systematic Review and Meta- analysis on Medical Students, Radiology Trainees, and Radiologists. Academic radiology, 31(1), 306– 321. https://doi.org/10.1016/j.acra.2023.05.024
Leong, W. Y. (2025). Artificial Intelligence, Automation, and Technical and Vocational Education and Training: Transforming Vocational Training in Digital Era. Engineering Proceedings, 103(1), 9. https://doi.org/10.3390/engproc2025103009
Many, H., Shvetsova, M., & Forestier, G. (2024). Transformation numérique : comment enseigner (avec) l’IA générative dans l’enseignement supérieur ?. Études & Pédagogies. https://doi.org/10.20870/eep.2024.8100
Santelmann, P. (2019). Digitalisation de la formation professionnelle ou fuite en avant techniciste ? Éducation Permanente, 219(2), 82-93. https://doi.org/10.3917/edpe.219.0082.
Dans votre présentation il s’agira de mettre en lumière toutes formes d’usages mettant en avant des résultats ou des observations en classe sur l’utilisation des outils et démarches numériques permettant de renforcer l’autonomie, la pensée critique, la compréhension de leur environnement numérique ou non et développant progressivement le développement d’une pensée autonome.
Vous intégrez également la prise des contraintes nouvelles résultant de l’utilisation de vos (nouvelles) démarches et de ces outils. Comment parvenez à les gérer au mieux, quelles astuces, quelles attitudes pédagogiques vous permettent d’arriver à ces résultats ? Les usages « détournés » ou « conventionnels » ont tout autant d’intérêt et nous souhaitons, via ces ateliers, afficher toute la diversité créative des enseignant.e.s et des élèves, de tout horizon et de tout niveau.
FORMAT DU TEXTE DE SOUMISSION
Titre du sujet : 140 caractères maximum
Niveau scolaire concerné : Premier degré / second degré / enseignement post-obligatoire / enseignement supérieur (Non exclusif)
Mots clés : 3 mots clés minimum / 10 maximum
Problématique pédagogique : 10 lignes
Apport du numérique ou présentation de la techno utilisée : 10 lignes au minimum
Relation avec le thème de l’édition : 5 lignes
Synthèse et apport du retour d’usage en classe : 10 lignes au minimum.
Si vous êtes sélectionné, ce texte sera mis en ligne sous forme d’article sur le
média ludomag.com, afin que les futurs participant.e.s Ludovia.ch puissent, avant événement, avoir un aperçu précis de tous les ateliers proposés et faire leur choix en amont. Une fois sur place, les participants à votre atelier auront donc déjà pris connaissance du sujet : une forme d’atelier « inversé ».
ANIMATION EN LIGNE SUR LUDOVIA.CH
Votre atelier pourra avoir une vie en ligne avant, pendant et après Ludovia.ch. Dès sélection et récupération des documents demandés, votre atelier pourrait être mis en ligne sur le site de Ludomag ou celui de Ludovia.ch. Les participant.e.s pourront s’inscrire en ligne à votre atelier ce qui vous permettra d’intéresser un maximum de public à votre sujet.
Merci d’indiquer dans quelle session du programme 2026
vous souhaitez présenter votre/vos atelier(s)
Explorcamps
Pour rappel, les Explorcamps sont des ateliers présentant le compte-rendu d’expériences
pédagogiques menées avec des classes, ou la présentation d’outils innovants.
– Session 1 : mardi 21 avril de 14h15 à 15h00
– Session 2 : mercredi 22 avril de 09h30 à 10h15
Merci d’indiquer toutes les plages auxquelles vous pourriez présenter votre atelier.
Fabcamps
Pour rappel, les Fabcamps sont des pratiques autour de ressources numériques.
– Session 1 : mardi 21 avril de 15h15 à 16h30
– Session 2 : mercredi 22 avril de 10h30 à 11h45
Merci d’indiquer toutes les plages auxquelles vous pourriez présenter votre atelier.
Documents incontournables à fournir lors de la soumission
1. 2. Une photo de vous en format .jpg aux dimensions 800×400 pixels (LxH) environ.
Un texte de présentation (Bio) de l’intervenant·e / compétence / qui il est / expérience, liens vers ses activités liées au numérique
2.1 Un visuel en format jpg (800 pix de large minimum) évoquant le sujet de l’atelier.
2.2 Adresse électronique, Institution, coordonnées professionnelles.
Ces documents seront mis en ligne sur le site Ludovia.ch pour présenter les intervenant·e·s.
Date de soumission : 15 janvier 2026
Attention, les sujets présentés sont sélectionnés au fur et à mesure de leur réception ; le nombre d’ateliers étant limité, nous vous invitons à envoyer votre sujet le plus tôt possible.
– La réception de chaque proposition donnera lieu à un accusé de réception par mail.
– La sélection sur les espaces (Explorcamp ou Fabcamp) se fera en fonction de la cohérence de votre proposition ; tout atelier de « création » nécessitant une durée plus longue et une mise en pratique des participant·e·s, sera favorisé sur le FabCamp.
– Attention, toute proposition ne répondant pas au cahier des charges, notamment qui ne sera pas en lien avec le thème de l’année et tout dossier incomplet seront refusés.
Dernières réponses données le 15 février 2026.
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